Direction artistique et photographies pour l'artiste belge Angèle.
Angèle est une nouvelle petite pépite de la scène francophone et débarque avec une pop synthétique et entraînante. Sa personnalité décalée et son autodérision se retranscrivent dans ses chansons qui parlent de thématiques honnêtes et légères de sa génération : réseaux sociaux, argent, amour virtuel, flemme,... La Belge au timbre feutré représente un vent de fraîcheur et invite à prendre du recul sur ce qui nous entoure.
Réalisation des pochettes et clips de "La Loi de Murphy" et "Je Veux Tes Yeux", pochette du single "La Thune"
2017-2018, Paris.
" La Loi de Murphy " ou " loi de l'emmerdement maximal " s'acharne sur Angèle : brushing ruiné par la pluie, tram raté, attente interminable à la banque… Nous suivons la journée de poisse d'Angèle dès son réveil sur les couplets, dans un univers coloré et décalé où une laverie devient une banque. Les refrains laissent place à des scènettes de poisse quotidienne qui s'enchaînent et qui parlent à tous. Mixer ces plans avec des images de diverses personnes qui fondent en larmes, comme si elles venaient d'apprendre une terrible nouvelle, invite à relativiser sur les petits maux du quotidien. À quel moment a-t-on le droit de pleurer, ou non ? Quelle gravité donnons-nous aux choses ? Avec autodérision et absurdité, le clip nous renvoie à notre façon de réagir aux tuiles que nous balance la vie. Le parallèle entre ces visages sanglotants et leurs causes sont une allusion à l'importance souvent démesurée qu'on donne à certains évènements. La chanson allant crescendo nous amène à la conclusion suivante : rions donc de tout, et dansons joyeusement.
« Je Veux Tes Yeux » est une chanson qui a quelque chose d’hypnotisant, de répétitif, dans l’attente d’une réponse.
Ici, l’accent est donné sur les sensations que provoque l’enchaînement ou l’association de certains visuels amenant à une sensualité improbable, décalée, presque dérangeante, qui casse le côté romantique de la chanson d’amour. Les yeux en deviendraient presque grotesques, tant elle obnubilée par son envie.
On commence avec une Angèle dans une réalité palpable, avec son téléphone, dans l’attente, puis qui s’imagine mille choses et nous emmène au fur et à mesure dans l’illustration de ses envies et la projection de ses fantasmes. Angèle nous accueille dans le théâtre de sa tête, où même les yeux battent le rythme de sa musique.
"BROL" est le premier album d’Angèle, celui qui vient poser qui elle est aujourd’hui, à 22 ans. Un album frais, honnête, faussement léger, parfois mélancolique, parfois insolent. Les choses sont dites avec simplicité, humour, douceur et de manière décomplexée.
On y parle de quotidien, d’amour, de flemme, d’argent, de fame. On y parle des réseaux sociaux et de comment ils changent nos perceptions, notre représentation et notre communication. Le contraste entre ce qu’on montre, et la solitude derrière notre écran. On y parle des apparences et des sentiments qui s’y cachent derrière, de superficialité et de peurs, de sexisme ordinaire et de diktat du bonheur.
Voici le Brol d'Angèle, et tous les éléments qui constituent son univers.
Paris, 2018.
Le "BROL Shop" est un espace d'exposition designé par Charlotte Abramow en binôme avec SERVICE Paris (Lucie Beauvert) à l'occasion de la sortie de 1er album "BROL" d'Angèle. Cet espace regroupe tout l'univers créé autour d'Angèle avec exposition de photographies, croquis, photos inédites et storyboards exclusifs, interviews, partitions originales, bornes d'écoutes et autres surprises. Pop-up store éphémère à la station de métro Rogier du 8 au 13 octobre 2018, en collaboration avec la STIB/MIVB.
Octobre 2018, Bruxelles
Écrit par Charlotte Abramow et Ophélie Secq, réalisé par Charlotte Abramow.
Avec Pierre Niney, Antoine Gouy et Elise Hollander.
Avec sa chanson féministe « Balance ton Quoi », Angèle aborde la question du sexisme ordinaire dans notre société en faisant référence aux mouvements #BalanceTonPorc et #MeToo qui ont déclenché en 2017 un élan de prise de parole des femmes et une prise de conscience pour tou.te.s.
Le clip interroge les rôles de la justice et de l’éducation dans le combat pour le respect et l’égalité en mettant en scène un tribunal imaginaire et une formation à l’Anti-Sexism Academy.
L’éducation de toutes les générations semble être la meilleure arme contre le sexisme et les autres oppressions liées. Cela passe entre autre par la déconstruction des schémas sociaux qui nous ont été inculqués et la prise de conscience de nos propres privilèges. Comprendre les mécanismes des comportements sexistes est un premier pas vers le choix d'un changement.
Angèle et Charlotte Abramow se sont associées à la jeune marque de vêtements Meuf Paris pour la création des uniformes de l’« Anti-Sexism Academy ». Les bénéfices sont entièrement reversés à deux associations féministes : « Centre 320 rue Haute » en Belgique et « La Maison des Femmes x Saint-Denis » en France, qui agissent toutes les deux notamment en faveur des femmes victimes de violences.