Aux Iles Féroé, il y a un certain surréalisme dans l’air : il y a plus de moutons que d’habitant.e.s, les espaces sont immenses, les maisons, minuscules, et bon nombre de leurs toits sont en herbe. Les maisons noires ou colorées sont comme des petits Lego jetés dans un vallon. Elles forment des villages épars reliés par des routes sinueuses, qu’on atteint en bateau, en voiture ou par hélicoptère.
« They Love Trampoline » est un projet sur la rencontre. Celle des locaux et de leurs figures pittoresques. Nous avons exploré les zones les plus isolées de ces terres insulaires perdues entre l’Écosse et l’Islande dans le but de rencontrer les habitant.e.s et de constuire avec elleux un portrait teinté d’absurde. Comment le partage d’un moment créatif influence-t-il une rencontre avec des étranger.e.s ? L’appareil photographique a alors un pouvoir particulier, qui, par magie, déshinibe et pousse des inconnu.e.s à faire des choses improbables.
Nous avons rencontré des personnes âgées parfois très seules, en manque de communication, comme des jeunes filles arborant Iphone à la main et Nike aux pieds. Sur certaines îles, les habitant.e.s se comptent presque sur les doigts de la main et sont souvent très âgé.e.s. Quel est le futur pour ces populations aux confins du monde, avec l’exode rural, la menace du réchauffement climatique et de la montée des eaux ?
Inspirée des paysages, couleurs et traditions des Iles Féroé, cette série met en scène les habitant.e.s dans leur lieu de vie. À travers ces photographies, j’ai partagé des moments sincères et souvent hilarants avec de parfait.e.s inconnu.e.s. L’absurde est universel et le comique de situation permet de dépasser les frontières de la timidité et de saisir, derrière les clichés, toute la poésie des Féroéen.ne.s.
2017, Îles Féroé.
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In the Faroe Islands there is a certain surrealism in the air: there are more sheep than people, the spaces are huge, the houses are tiny, and many of their roofs are grassy. The black or coloured houses are like little Lego thrown into a valley. They form scattered villages connected by winding roads, which can be reached by boat, car or helicopter.
"They Love Trampoline" is a project about meeting people. The meeting of the locals and their picturesque figures. We have explored the most isolated areas of these lost island lands between Scotland and Iceland with the aim of meeting the locals and building a portrait tinged with the absurd. How does sharing a creative moment influence a meeting with strangers? The camera has a special power that magically disinhibits and pushes strangers to do improbable things.
We met elderly people, sometimes very lonely, lacking in communication, like young girls with Iphone in their hands and Nike on their feet. On some islands, the inhabitants can be counted on the fingers of one hand and are often very old. What is the future for these populations at the edge of the world, with the rural exodus, the threat of global warming and rising sea levels?
Inspired by the landscapes, colours and traditions of the Faroe Islands, this series shows the inhabitants of the Faroe Islands in their place of life. Through these photographs, I shared sincere and often hilarious moments with perfect strangers. The absurd is universal and the comic situation makes it possible to go beyond the borders of shyness and to capture the poetry of the Faroese behind the clichés.
2017, Faroe Islands.
Une partie du projet a été exposée à Paris Photo avec la Fisheye Gallery du 8 au 11 Novembre 2018 au Grand Palais.
The New York Times : 8 Artists at the Paris Photo Fair Who Show Where Photography Is Going
Exposition collective à la Fisheye Gallery du 3 juillet au 30 août 2020 à Arles.—
Part of the project was exhibited at Paris Photo Fair with the Fisheye Gallery from 8 to 11 November 2018 at the Grand Palais.
The New York Times : 8 Artists at the Paris Photo Fair Who Show Where Photography Is Going
Group exhibition at the Fisheye Gallery from 3 July to 30 August 2020 in Arles.